Carnet de voyage

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Vol Paris-Montréal du 17 juin 2013

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4h30. Le réveil sonne. J’ouvre les yeux. Aujourd’hui je rentre à Montréal. Ma valise est bouclée, mon sac à dos est prêt. Un bisou vite fait à mon chéri par skype et en route pour l’aéroport Charles de Gaulle. Avec ma maman on arrive à 7h30 (pour un vol prévu à 10h30). Impeccable, j’ai du temps devant moi pour enregistrer mes bagages et prendre un café. J’embrasse ma maman et finit par passer la police des frontières. Dans quelques heures je serais de retour à la maison.

 

Cette dernière phrase relève de la pure illusion car mon départ ne s’est pas tout à fait déroulé comme prévu. Je passe la police des frontières, la douane et m’installe dans le hall d’accueil Porte M25. Jusqu’ici tout va bien. Le vol est attitré de la mention « prévu à l’heure », les gens ne semblent pas trop désagréables et je suis l’une des premières pour l’enregistrement. Mais bientôt, des orages violents éclatent, dehors les nuages éclatent, les gens parlent déjà de certains vols détournés vers Lille…cela n’augure rien de bon. Cependant, on monte sans trop d’encombre dans l’appareil. Chacun s’installe, se prépare aux 7 heures d’avion qui vont suivre, au possible turbulences, au voisin que l’on connait et bien sûr, à l’heure d’arrivée. Et là, le cauchemar commence.

 

Nous avons décollé avec plus d’une heure de retard en raison de l’orage. Je prends les choses avec philosophie en me disant que ce n’est pas bien grave. J’ai d’ailleurs en partie raison car nous finissons par décoller. Destination Montréal ! Au bout d’une heure et demie, alors que nous venons de survoler Londres, le commandement de bord nous annonce que nous nous apprêtons à faire demi-tour car l’appareil à problème technique et qu’il serait trop dangereux de poursuivre. Donc au lieu de nous poser sur une piste anglaise, nous rentrons en direction de Paris.

 

Nous atterrissons avec fracas, mais sans aucune casse, sur la piste de l’aéroport Charles de Gaulle, entouré de camions de pompiers. Ce n’est guère rassurant mais à bord, tout le monde se tait. Même l’équipage ! Deux heures se passent ainsi. On ne sait rien, n’entend rien, ne voit rien. Enfin, ma voisine demande au commandement de bord ce qu’il se passe. Devant son air buté, il finit par annoncer que les mécaniciens recherchent la pièce manquante et qu’ils vont voir pour réparer. Puis silence radio. Nous sommes contraints de rester assis pour raison de sécurité. Et en attendant, nous ne recevons ni boisson, ni repas. On a juste à se taire et attendre.

 

Finalement, au bout de plus de quatre heures dans l’appareil, le commandement nous annonce qu’il nous faut descendre car notre vol est annulé et qu’on en aura un autre demain matin à 11h30 (soit une heure après celui qui était normalement prévu !). On finit par nous parquer en ligne devant un comptoir (enfants en bas âge, personnes handicapées,…). Il n’y aucune file « priorité ». Les personnes handicapées sont limite entassées les unes sur les autres à attendre. Les enfants commencent à s’impatienter. Depuis le départ, ils n’ont ni bu ni mangé ! Et c’est le cas pour tout le monde dans l’avion. C’est une honte ! Au bout d’un moment, le ton monte entre le personnel (qui se fiche complètement de nous, nous sommes juste un numéro de billet) et les passagers. La plupart sont affalés par terre ou contre un mur. Certains prennent des photos dans le but de dénoncer cette pratique scandaleuse de Air France. Une personne finit par demander pourquoi nous ne sommes pas replacer dans les autres vols à destination de Montréal (au moins les personnes ayant un rendez-vous urgent sur Montréal). Ce n’est pas possible, nous répond le directeur en train de jouer les hommes pressés (à quoi ? on se le demande !). Ensuite, un passager lui demande pourquoi un autre vol n’est pas affrété, même avec du retard, nous préférons repartir. Soi-disant que la compagnie n’en a pas. Pardon ? La compagnie qui se dit N°1 dans l’aviation française n’a pas d’avion de rechange ???? Pour qui nous prend-t-on ?

 

En tout et pour tout, nous sommes restés plus de sept heures sans boire ni manger, à attendre qu’un membre d’Air France nous explique ce qu’il allait se passer. Nous sommes arrivés à l’hôtel vers 22h (le restaurant fermant à 22h30) après deux heures de route en car. Une dame ayant deux enfants en bas âge (2 et 3 ans) a demandé à faire monter un bol de pâtes pour ses enfants car ils étaient trop épuisés pour aller à table. Elle a payé 65€ pour cela ! Et évidemment, Air France refuse de lui payer les frais engagés car c’est soi-disant de sa faute ! La compagnie aérienne a vraiment mal géré cette situation de crise et quand on lui parle d’un remboursement partiel ou total du billet, on nous répond qu’il faut faire une réclamation sur le site (réclamation en ligne bien sûr, si bien que nous n’avons pas de preuve comme un courriel). En outre, il nous ai interdit de récupérer nos bagages et seulement  un passager sur dix avait un quit de survie (brosse à dents, dentifrice, t-shirt etc.) le personnel ayant déposé négligemment les boites en carton devant les bus (où peu de monde les voyait) au lieu de les distribuer. Enfin, après l’arrivée à l’hôtel, un membre du personnel nous donne rendez-vous à 8 h devant l’hôtel afin de prendre un bus puis l’avion à 11h30. Mon voyage est donc remis au lendemain ce qui me désole et m’énerve quelque peu.

 

Mais si cela s’arrêtait là, je serais à peu près indulgente…

 

En revanche, le lendemain matin me donne de réelles raisons de démonter le comptoir d’Air France ! A 8h du matin, la plupart des voyageurs attendent pour partir aussi propre et réveillé que possible. Les bus ne sont pas là. Un agent Air France n’est pas là. Ils sont tous arrivés à 9h ! Un quart d’heure plus tard, l’autocar démarre. Il manque juste l’impression d’une nouvelle carte d’embarquement ce qui ne devrait pas prendre dix ans.

 

Je crois que je ne devrais jamais jouer à la loterie. J’ai mis trois heures et cinq minutes (montre en main) pour obtenir ma nouvelle carte. Tout d’abord, nous avons tous été mélangés (direct et escale à Montréal) de telle sorte que l’attente est très longue. Il faut réussir à concilier tous les vols entre eux et comme les « escales » se trouvent au début de la file, le temps d’attente double. Ensuite, il y avait deux bornes ouvertes pour près de 500 passagers alors que pour le Mexique et la Chine, les comptoirs étaient pleins. Epuisée, énervée en ce si bon matin, je vais voir une hôtesse d’accueil qui vérifie certains billets. J’attends qu’elle termine avec une passagère et lui demande s’il est possible d’avoir quelque chose à boire. Elle me regarde de haut et me dit « désolée mais là, j’ai rien sur moi » (nan, sans blague, tu caches pas de bouteille d’eau sous ton uniforme !?). Avec un sourire et un ton qui se veut aimable, je lui explique que je m’en doute mais que j’aurais aimé savoir où je devais me renseigner. Elle me répond à « l’Accueil »…Je ne peux m’empêcher de me dire que le service est vraiment efficace. Je retourne auprès de mes compatriotes (dont une femme âgée) et leur explique la situation. Personne ne vient nous voir à part pour nous demander de nous pousser pour le vol en direction de Mexico (il faut de la place dans la file). Au bout d’un moment, un homme avec des valises, sa femme et un bébé passe devant nous. De toute évidence, il ne fait pas partie de notre vol et en effet, ils vont à Mexico. Pardon !? L’une des passagères de mon vol s’est rendue compte que les vols en direction de l’Asie et du Mexique passaient au milieu de notre propre file car leurs avions partaient aujourd’hui. Mais là encore, aucun personnel ne peut nous renseigner.

 

Enfin, je parviens à récupérer ma carte d’embarquement et surprise, mon vol ne décolle plus à 11h30 mais à 15h ! Air France nous offre gracieusement le repas dans un restaurant. Mais ce qu’ils appellent un « repas » est vraiment réducteur : un sandwich baguette (même pas un repas chaud, ni un autre type de sandwich), une boisson froide (en canette pas de bouteille ou alors de l’eau plate d’une certaine taille) et un dessert (pain au chocolat ou tarte aux pommes)…Délicieux n’est-ce pas ? Et encore, le bon n’est pas valable dans tous les « restaurants ». Je repasse la police des frontières, la douane, mange mon repas et me dirige vers le hall. Seulement, un nouveau problème se pose : L48 ou 30 ? Sur le billet, il y a marqué L48 mais sur le panneau contrôle, il est noté L30. Toujours personne pour nous renseigner. Un appel annonce le vol Paris-Montréal de 15h au hall L48. Ciel, Air France aurait-il compris nos réclamations hier ?

 

Cet effort est de courte durée. Certes maintenant nous avons davantage d’informations. Ils nous appellent pour mieux nous dire qu’ils sont en retard. Nous finissons par décoller à 16h22 pour arriver à Montréal à 17h.

 

Le voyage peut enfin commencer…

 

 

Si vous avez des réclamations à faire, utilisez le sondage suivant :

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En outre, avec les autres passagers, nous lançons une grande pétition contre Air France car leur comportement fut probablement scandaleux ! N’hésitez pas à faire suivre cette page sur facebook, twitter, par courriel ou tout autre réseau social. Ce n’est pas la première fois que cela arrive et c’est honteux qu’une compagnie où l’on paie aussi cher pour un billet possède un si mauvais service.

Vous trouverez la pétition et le blog créé à cet effet en allant sur les liens utiles de « récit de voyage »



18/06/2013
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